Ce tableau fut en fait un accident, ou presque. Au tout début je ne faisais pas de travaux plastiques, ma première exposition, en Juin 2010, était une expo de photographies inspirées des dieux de l’Egypte Ancienne (Expo Râ 2.0). Pratiquant le Grandeur-Nature je savais à quel point le décor est important pour plonger des visiteurs dans une ambiance et les dépayser. J’avais donc fabriqué ce masque couvert de papyrus et grouillant de scarabées comme une référence pervertie au concept de Khepri, le “devenir”. L’Eternité rendue malade, devenait une sorte de cancer divin immortel, sans aucun espoir de guérison, dévoré de l’intérieur jusqu’à la fin des temps.
Au départ l’oeuvre était fixée sur du carton plume et ayant miraculeusement survécu à un séjour inattendu dans une cave humide, je décidais plus tard de la rendre plus pérenne en la transposant sur une toile. Elle fit un bref séjour chez ma mère qui me la rendit après qu’il eut fait peur à sa locataire. Finalement il trouva acheteur et coule des jours heureux dans le sud de la France.
C’est avec ce travail que j’ai réalisé que je préférais de loin donner “vie” à des tableaux, comme des portes ou des fenêtres sur un autre monde qui au travers de la toile tenterait de rejoindre le nôtre.
Ce qui me mena par la suite à travailler sur des inspirations venues de Lovecraft.